
23 Mai Vivre le présent, pourquoi, comment ?
Présent, passé, futur, où suis-je ?
Vous devez certainement vous poser la question de l’intérêt d’apprendre à vivre le présent puisque nous vivons tous dans le présent… enfin à peu près tous !
Posez-vous donc d’abord la question de savoir si tout en vous est bien connecté avec le présent ? Votre esprit et votre corps sont-ils bien dans le présent, dans l’instant ?
Où est votre esprit là maintenant, à quoi pensez-vous ? Et votre corps, là maintenant, dans quel état est-il ?
Comment vous sentez vous, êtes-vous tendu, détendu ? Sentez-vous le contact de vos pieds avec le sol, le contact de votre peau avec les différentes épaisseurs de tissus de vos vêtements ?
Etes-vous vraiment là, dans l’instant présent, ici et maintenant ?
Votre mental ne serait-il pas en train de vous promener ? Peut-être vous amener parfois, souvent dans le passé…. « Ce que je n’ai pas bien fait, ce que j’aurais dû dire, ce que j’ai oublié, ce que je n’aimerais jamais revivre, les moments où je n’ai pas eu le comportement approprié », etc…. ça vous parle ?
Ne vous balade-t-il pas aussi beaucoup dans le futur ?…. « Tout ce qu’il me reste à faire, ce que je n’aurai jamais le temps de faire, ce que je dois préparer, anticiper, ne pas oublier, les événements à venir qui me stressent », etc …. Ça vous parle aussi ?

Voyez, si vous observez vos pensées, peut-être que vous pourrez constater que vous n’êtes pas tout à fait dans le présent. Que vos pensées baladeuses vous empêchent d’être connecté au moment présent, aux personnes qui vous entourent, au lieu dans lequel vous êtes et bien sûr à votre corps.
Si l’on se croise de temps en temps au cabinet, vous devez très souvent m’entendre dire que notre mental est une machine extrêmement puissante. Il a cette capacité à vous balader dans le passé et dans le futur et, bien souvent, dans ce qui est plutôt de l’ordre du négatif, anxiogène. Ceci est d’autant plus vrai en période de stress car nous nous parlons continuellement dans notre tête. Ce qui nous stresse et que nous voyons comme une menace prend toute la place.
Le futur, par nature, peut être anxiogène car nous ne le connaissons pas. Souvenez-vous des situations génératrices de stress évoquées dans l’article « Stress chronique : le comprendre pour s’en débarrasser » : le manque de Contrôle, l’Imprévu, la Nouveauté et enfin la menace de notre Ego sont les 4 caractéristiques possibles d’une situation qui va générer une réponse de stress chez l’être humain. Nous pensons souvent au futur parce que nous avons en majorité été éduqués à penser à l’avenir, à notre futur mais aussi parce qu’il génère du stress. Nous y pensons afin d’anticiper pour limiter le caractère imprévu et le manque de contrôle des situations.
Ainsi, le temps, l’urgence, le toujours plus vite, le stress et la perpétuelle projection dans l’avenir nous empêchent d’être dans l’instant présent, d’observer le présent.
Nous essayons toujours de voir plus loin alors que l’on devrait apprendre à regarder les étapes que nous franchissons, le chemin que l’on est véritablement en train de parcourir.
Nous sommes souvent incapables de voir ce nous avons réalisé jusqu’à maintenant et de nous en satisfaire. Ce rapport au temps nous empêche de profiter de nos réussites en nous obligeant à regarder toujours devant, toujours plus loin.
D’où la nécessité de faire des pauses, de prendre le temps de vivre l’instant présent pour se mettre à l’écoute de ce qui nous entoure, se mettre à l’écoute des messages du corps et prendre conscience de ce qui encombre notre esprit.
Il ne s’agit pas de faire une heure de méditation par jour mais juste de rééquilibrer un peu, de donner un peu de place au présent tout comme au passé et au futur.
Comment me reconnecter au moment présent ?
Quelques exercices simples peuvent vous permettre dans votre quotidien très chargé de vous connecter au présent.
Apprenez à observer vos pensées

Positionnez-vous quelques instants en tant que spectateur, un peu comme si vous laissiez tomber l’écran devant vous. Projetez vos pensées sur cet écran, laissez les apparaitre puis disparaître. Prenez deux minutes pour prendre simplement conscience de vos pensées, conscience de ce qui se passe dans votre tête.
Prendre simplement conscience de ses pensées, c’est déjà ralentir.
Pour vivre le présent, il faut commencer par prendre conscience de ce qui se passe dans votre esprit. Prendre conscience de vos pensées pour observer ce qui prend de la place et le mettre peut être de côté quelques instants pour se connecter au présent.
Prendre simplement conscience d’être là, de notre présence et juste voir ce qui se passe. Etre présent, c’est par exemple ressentir son souffle, regarder ses pensées passées, les regarder apparaître puis disparaître, voir comment elles nous tirent par le bras, mais rester là, ne pas les suivre. Ne rien faire d’autre.
Combien d’entre nous enchaînent les réunions et démarrent la troisième réunion de la journée en pensant aux échanges de la précédente, à ce qui les a agacé, de ce qu’ils ont oublié d’aborder, de dire, etc…
Il convient donc de ralentir l’activité mentale, faire ralentir le petit vélo qui pédale dans votre tête pour être avec et dans l’environnement qui vous entoure, avec les personnes qui vous entourent pour vivre l’instant présent.
Oui, l’instant présent c’est aussi au boulot, pas simplement les instants de plaisir à la maison. Etre performant c’est aussi savoir vivre le présent.
La conscience du corps
En sophrologie nous utilisons régulièrement le vecteur du corps pour notamment apprendre à se connecter au présent.
Pourquoi le corps ? Et bien parce que notre corps est tout le temps connecté au présent. Si je vous propose, là maintenant, de prendre conscience du contact de vos pieds avec le sol, à cet instant vous êtes connecté au présent. Il s’agit d’une simple gymnastique d’esprit qui permet dans un premier temps à votre mental de focaliser sur vos pieds, donc de laisser les pensées de côté. Ensuite, il s’agit de se connecter au corps et au ressenti corporel donc, au travers de ce que je ressens maintenant dans mon corps, je suis dans le présent.
Vous pouvez ainsi, simplement, une à deux fois par jour par exemple au bureau, prendre deux minutes de votre temps pour prendre conscience de vos points d’appui, votre dos contre le dossier de la chaise, vos pieds au sol, votre bassin et l’arrière de vos cuisses sur l’assise. Vous pouvez fermer les yeux pour faciliter l’exercice.
C’est simple, ça peut aisément s’intégrer dans votre quotidien…pourquoi pas entre deux réunions pour vous permettre de vous mettre les idées claires pour démarrer sur un nouveau sujet.
Ce sont les pratiques sophrologiques que je vous invite à découvrir. Certaines sont plus dynamiques et reposent sur la pratique de stimulations corporelles que l’on peut également reproduire facilement au bureau ou à la maison, ou encore des pratiques respiratoires.
Vous souhaitez aller plus loin, obtenir plus de renseignements sur la pratique de la sophrologie, n’hésitez pas à me contacter.